Sommet du G7, Déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement

DruckLes 7 et 8 juin derniers, le Sommet du G7 s’est réuni et cette année en Allemagne. Pour rappel, il regroupe l’Allemagne, la France, l’Italie, le Royaume-Uni, le Canada, les Etats-Unis et l’Union Européenne. Il y a été question d’un certain nombre de sujets généraux, nous nous sommes surtout intéressés au volet développement durable.

Vue d’ensemble

La Déclaration en tant que telle (résultant des échanges entre participants) fait 23 pages (en français) et les Annexes comportant les principes, plan d’action, objectifs et mesures en font 17.

Les principaux sujets tournent autour des questions d’économies, de politiques étrangères, de santé et de développement durable.

Précisément, en voici le sommaire :

  • L’économie mondiale
    • Situation de l’économie mondiale
    • Entreprenariat des femmes
    • Régulation des marchés financiers
    • Fiscalité
    • Commerce
    • Des chaînes d’approvisionnement responsables
  • Politique étrangère
    • Agir sur la base de valeurs et de principes communs
    • Trouver une solution au conflit en Ukraine
    • Atteindre de hauts niveaux de sûreté nucléaire
    • Maintenir un ordre maritime international réglementé et parvenir à la sécurité maritime
    • Renforcer le système des traités multilatéraux/ le Traité sur le commerce des armes
    • Prévenir et lutter contre la prolifération
    • Iran
    • Corée du Nord
    • Soutenir les solutions diplomatiques
    • Libye
    • Le conflit Israélo-palestinien
    • Lutter contre le trafic de migrants/traiter les causes des crises de réfugiés
    • Lutter contre le terrorisme et son financement
    • Soutenir l’Afghanistan
    • Soutenir la reconstruction au Népal
  • Santé
    • Ebola
    • Résistances aux antimicrobiens
    • Les maladies tropicales négligées
  • Changement climatique, énergie et environnement
    • Changement climatique
    • Energie
    • Efficacité des ressources
    • Protection de l’environnement marin
  • Développement
    • Programme de développement durable pour l’après 2015
    • Sécurité alimentaire
    • L’autonomisation économique des femmes
    • Initiative sur le Renforcement de l’aide à la négociation de contrats complexes
    • Partenariat de Deauville
    • Suivi des engagement du G7
  • Conclusion

Les questions de développement durable

Je ne veux pas faire d’analyse dans un sens ou dans un autre, je vous livre donc directement des morceaux choisis, vous vous ferez votre propre opinion:

Nous réaffirmons notre ferme détermination à adopter, à l’occasion de la Conférence de Paris sur le climat (COP 21) qui se tiendra en décembre, un protocole, un autre instrument juridique ou des conclusions agréées ayant force contraignante dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui soient applicables à toutes les parties, ambitieux, solides, complets et reflètent l’évolution des situations nationales.

Nous nous engageons à faire notre part pour parvenir à une économie mondiale sobre en carbone à long terme, notamment en développant et déployant des technologies innovantes, en nous efforçant de transformer les secteurs énergétiques d’ici 2050 et nous invitons tous les pays à se joindre à nous dans cet effort. À cet effet, nous nous engageons également à mettre au point des stratégies nationales à long terme sobres en carbone.

Nous nous efforçons d’améliorer l’efficacité des ressources, facteur que nous jugeons crucial pour la compétitivité des industries, pour la croissance économique et pour l’emploi, et pour la protection de l’environnement, du climat et de la planète. En nous appuyant sur le plan d’action 3R de Kobe et d’autres initiatives existantes, nous continuerons de prendre des mesures ambitieuses pour améliorer l’efficacité des ressources dans le cadre de stratégies plus larges visant à promouvoir la gestion durable des matières et des sociétés respectueuses du cycle des matières.

Pour ma part

le-penseur-de-Rodin-2-copie-1A ce stade nous sommes d’accord, il ne s’agit que d’intentions mais je ne peux m’empêcher d’être partagée.

Certes les mots sont importants et évoquer – à plusieurs reprises – qu’il faut de l’ambition, des règles contraignantes et atteindre les objectifs que l’on se fixe est plutôt encourageant. Les mots ne sont pas dénués de sens. Ou alors et si c’est le cas, arrêtons de parler, d’écrire, de dire et même de penser! Non les mots ont un sens et une importance, ils font une différence. Une fois prononcés, on ne peut pas faire comme s’ils ne l’avaient pas été. De ce point de vue, les éléments cités plus haut doivent être réjouissants.

Pour autant, ce n’est pas la première fois que de belles paroles et de stimulants discours sont prononcés. On se rappelle le fameux « La maison brûle et nous regardons ailleurs » de Jacques Chirac au Sommet de la Terre à Johannesburg en……………….. 2002!

Quelles différences structurelles ces propos ont-ils amorcés?? Je suis prête à ouvrir le débat. Une foultitude de choses se passent et se développent sur les territoires, da façon créative, collaborative, alternative. Mais à l’échelle macro que se passe-t-il? Est-ce que les règles de fonctionnement du commerce international sont revisitées qui pourraient, par exemple, favoriser les circuits courts via une préférence aux entreprises locales (diminution des transports, actions en faveur du maintien ou de création d’emplois non délocalisables, etc.), à certains types d’énergie, etc.?

Dans les Annexes, il est tout de même fait mention de l’économie circulaire et des symbioses industrielles et ne serait-ce que cela, c’est un progrès 🙂

Dans tous les cas, attendons la tenue de la COP21 parce qu’on pourra toujours être agréablement surpris, qui sait!