Je viens d’avoir un échange avec un partenaire qui souhaitait que nous précisions les convergences et complémentarités entre les ateliers inter-entreprises que nous organisons dans le cadre des démarches d’écologie industrielle et les rencontres d’affaires « traditionnelles ». J’ai pensé que cela pourrait intéresser certains d’entre vous, alors on y va, en quelques mots!

Pour se mettre d’accord

Les rencontres d’affaires sont organisées dans des réseaux relativement exclusifs, avec un billet d’entrée souvent (quelques milliers d’euros en fonction de la taille/du CA de l’entreprise), un système de parrainage parfois aussi… Elles permettent de rencontrer de nouveaux clients potentiels, d’élargir son réseau de partenaires, d’être présenté-e à d’autres chefs d’entreprises, etc.

Les ateliers inter-entreprises organisés dans le cadre des démarches d’EIT, permettent de rassembler dans un même espace-temps (2h ou 3h maximum) des activités économiques d’un territoire pour identifier des synergies potentielles entre elles, sur la base des ressources qu’elles recherchent ou qu’elles ont de disponibles.

Convergences

Dans les deux cas, il s’agit de s’appuyer sur la force du réseau avec un principe d’échanges entre pairs, dans un environnement dédié et privilégié qui facilite les discussions et la construction de la confiance entre les participants.

Donc là-dessus, les approches se retrouvent.

Complémentarités

Un certain nombre d’éléments diffèrent cependant et les rend complémentaires:

• L’ouverture: les ateliers EIT sont en principe ouverts à toute taille d’entreprise et tout secteur d’activité. Sans payer quoique ce soit d’autres que son temps, sans avoir besoin d’être parrainé. Le bouche à oreille est efficace pour la mobilisation des entreprises mais c’est un autre sujet. A partir du moment où une entreprise consomme et rejette de la matière, de l’énergie, plus largement des ressources, elle est la bienvenu à ce type d’atelier.
• La dimension territoriale: les ateliers EIT sont organisés sur un territoire défini, pour les activités économiques qui y sont implantées. La question de la proximité est d’ailleurs essentielle pour un certain nombre de sujets (valorisation de chaleur fatale, échanges de cartons, mutualisation de sessions de formation, mise à disposition d’espace de stockage, etc.).
• L’objet: si les méthodes d’animation peuvent être propres à chaque acteurs/BE, il est chaque fois question d’identifier les potentiels synergiques entre les participants à l’atelier. Les rencontres d’affaires s’attachent à développer le marché, augmenter les ventes, accroitre le chiffre d’affaires des entreprises participantes; les ateliers EIT s’intéressent à ce qui n’est pas le coeur de métier des entreprises participantes, c’est-à-dire toutes les ressources dont elles ont besoin pour fonctionner: matières, énergies, ressources humaines, équipements, infrastructures, services, etc. Il s’agit donc d’optimiser le fonctionnement des activités par la valorisation de ressources sous-utilisées et non par l’augmentation des ventes.
• La dimension environnementale: comme pour les rencontres d’affaires, les ateliers EIT visent à améliorer la performance économiques de leurs participants. En plus de cela cependant, et c’est aussi la force de ces approches qui s’inscrivent d’ailleurs dans le champs plus large de l’économie circulaire, les synergies recherchées et mises en oeuvre permettent d’améliorer la performance environnementale des activités en diminuant leurs impacts: réduction des émissions de CO2 par une optimisation de la logistique, réduction du prélèvement sur les matières premières vierges par de la valorisation, réduction de la consommation d’énergies fossiles par la récupération puis valorisation de chaleur fatale, etc.

D’une certaine manière, les ateliers des démarches d’écologie industrielle et territoriale sont des rencontres d’affaires ++! Forcément vous me direz, je prêche pour ma paroisse… Absolument et si vous êtes intéressé-e, je me tiens à votre disposition pour en reparler! N’hésitez pas à me contacter.